vendredi 9 mars 2018

"lou jour, lou mes, e mèmomen la quito annado"

"E mèmomen la quito annado"
C'est tiré d'un vers de Vermenouze où un moine, se réveillant d'une longue sieste de plus de cent ans a oublié "même l'année".
mèmomen et la quito font pléonasme, mais permettent d'avoir le bon nombre de pieds et d'exprimer l'émoi du moine qui n'a pas les idées très claires.
mèmomen vient de mème que dans un vieux livre le peu regretté Robert Lafont dénonçait comme un francisme, sans doute avec raison.
Le problème est que nous avons deux choix :
- "créer une langue pour demain" comme disent les occitans, c'est à dire re-créer l'oc ultra-méridional tel qu'il aurait dû être selon eux
- ou bien garder notre langue vivante même si elle comporte des francismes.
A propos de même la plupart des parlers gascons disent medish qui est donc le bon mot gascon.
Dès les années 1880 l'écrivain Louis Rouquier de la région de Béziers a tenté de le reprendre en languedocien sous la forme medis.
Moi-même avant de connaitre les oeuvres de Rouquier j'avais fait la même tentative.
Nous n'avons eu de succès ni l'un ni l'autre à cent ans de distance. Personne ne comprend medis.
Donc pas la peine d'aller contre les vaillants qui parlent encore la langue,
c'est en les critiquant que les occitans ont tué la langue en région Occitanie.

Gardession nousto lingo vivo sèns nous chauta de fausso puretat.


Soubre l'imaje manco à l'ouvirnhat lou cantou de Sant-Privat en Courrezo que parlo coumo dïn lou Cantau.

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